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D-Day

Jeudi 10 juillet

Réveil à 7h. Dernière douche et dernier shampoing avant de rejoindre le centre pour le petit déjeuner. C’est au moment où nous commençons à nous installer que Philippe se rend compte qu’il a perdu son portefeuille… Ça serait ennuyeux de perdre ses cartes de crédit et ses papiers juste avant de partir au bout du monde... Il fait donc demi tour vers la guesthouse où il finit par le dénicher dans le fauteuil qu’il occupait la veille pour regarder le match Pays-Bas / Argentine...

Jónas, Jonathan, Caroline, Camille, Ester, Madeleine, Philippe et Kristen devant le centre avant le départ.

A 8h00, nous sommes fins prêts. Toute l’équipe est là : Caroline, Camille, Jonathan, Philippe et moi-même, Kristen qui vient nous souhaiter bon voyage, Jónas et surtout Ester, notre « gourou ». Ester est biologiste, spécialisée dans les mammifères et particulièrement dans les renards polaires. C’est son professeur et mentor Pall Hersteinsson qui a eu l’idée de créer ce centre afin d’étudier et faire connaître l’animal. A son décès en 2011, c’est Ester qui a repris les rennes du centre. Ester est une femme passionnante, pleine d’énergie et totalement engagée dans la cause des renards. C’est le genre de personne qu’on a envie de suivre dans n’importe quelle aventure tant son enthousiasme est contagieux.

Après avoir chargé deux voitures avec tout notre matériel, nous partons pour Ísafjörður où notre bateau nous attend. Le ciel est toujours gris mais il ne fait pas (trop) froid, la mer à l’air calme, y’a plus qu’a charger notre matériel à bord.

Le bateau quitte enfin le port vers 9h30, nous sommes en route pour 2h30 de traversée vers notre destination : Hornvìk, au nord de la réserve naturelle du Hornstrandir. Nous longeons les fjords du nord où les falaises sont littéralement remplies d’oiseaux. Le spectacle est magnifique.

Ísafjörður s'éloigne

La croisière s'amuse !

Arrivés à destination, nous embarquons tout notre matériel sur un zodiac minuscule. On enfile des gilets de sauvetages épais comme des sardines, on monte à bord et on se cale comme on peut entre deux caisses. J'aurais préféré que l'on fasse deux voyages mais le skipper a l'air confiant, je fais donc comme si j'étais à l'aise et nous filons vers la côte. Je vous laisse apprecier sur la photo suivante le chargement sur le zodiac, auquel s'ajoutait donc 6 personnes...

le débarquement...

Apres avoir monté nos tentes personnelles et la grande tente qui nous servira de cuisine, nous mangeons notre premier repas de campeurs. Comme il fait relativement bon, nous nous installons à l'extérieur pour apprécier le paysage. Notre nouveau terrain de jeu est grandiose!

La fine équipe: Camille, Caroline, Jonathan, Philippe et moi !

La journée étant à peine entamée, nous décidons d'explorer les environs. Nous suivons la plage de cailloux vers le fond du fjord. En chemin nous croisons quelques canards arlequins qui flemmardent sur des rochers. Arrivés au bout nous découvrons une magnifique cascade et prenons quelques photos sans nous rendre compte que quelqu'un nous observe à quelques mètres... Un renard! C'est une femelle "bleue" qui semble curieuse de nous trouver sur son territoire. Nous la suivons sur la plage, en gardant nos distances pour ne pas l’effrayer. Elle renifle à droite et à gauche, marque son territoire (comprenez «pisse partout ») et se roule dans les algues mortes pour se gratter. Arrive un couple de touristes dans l’autre sens, elle s’approche d’eux à quelques mètres puis fait demi tour et nous quitte en remontant vers la montagne.

Premier renard polaire !

De retour au camp de base, nous entendons quelques aboiements de renard. C’est un cri très facilement reconnaissable et qui nous amuse beaucoup.

Ester nous rejoint après avoir quitté le groupe de randonneurs qu’elle accompagne pour partager un café et nous briefer sur la journée de demain qui s'annonce chargée. Nous allons en effet découvrir les tanières qui nous sont attribuées pour la semaine à venir, et pour cela il faudra marcher un bon moment.

En fin de journée, un visiteur surprise se présente : un autre renard « bleu » qui vient visiter le campement, histoire de voir ce qu’il se passe sur son territoire (et éventuellement repérer où se trouve nos caisses de nourriture).

Enfin, nous nous couchons tôt, conscient que la journée suivante sera longue.

Demain je vous raconterai notre première journée, et comment l'enthousiasme du premier jour a failli disparaître…


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