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Wet, wet, wet...

Réveil en fanfare...

Vendredi 11 juillet

Nous sommes réveillés en sursaut à 8h par Ester. Un bel orage s’est abattu sur nous cette nuit, notre tente Jamet a été bien secouée mais heureusement elle est solide. Ce n’est pas le cas de la tente de la « cuisine » qui est à plat, deux arceaux ont été cassés par les rafales pendant la nuit. Nous récupérons donc tout le matériel, tables pliantes, gazinière, ect… et nous déménageons le tout dans l’autre tente commune, bien plus petite, qui servait de « stock » pour les caisses de nourriture. Nous prenons donc notre petit déjeuner à 6 dans une tente minuscule, pliés en deux et pas encore bien réveillés.

Le ciel va nous tomber sur la tête!

Après un bon petit déjeuner, nous préparons nos sacs en prenant quelques provisions : des thermos de soupe ou de chocolat chaud et des sachets de graines et de fruits secs mélangés. On enfile nos bottes en caoutchouc, nos vestes étanches et nous entamons notre journée de rando sous un ciel toujours menaçant.

Nous partons donc vers 10h à la recherche des tanières qu’Ester nous a attribuées, dans un brouillard épais qui ne semble pas vouloir s’en aller.

La première tanière que nous allons « visiter » est celle que je vais partager avec Caroline. Elle porte le n° 10. La famille qui y vit est composée de renards polaires de type « blanc », c’est à dire qu’ils prennent un pelage blanc très épais l’hiver pour se camoufler dans la neige et le perdent en été pour devenir gris et blanc, comme le petit Freddy au centre. Cette famille est composée de 2 adultes, Pyjama la femelle et Blanket le mâle, et de 5 petits d’environ 2 mois. Au mois de juin ils étaient 6 mais il semblerait qu’un des petits ait disparu.

La seconde tanière, la n° 15, sera pour Philippe et Jonathan. C’est une famille de renards de type « bleu », comme ceux que l'on a croisé hier. Ces renards polaires sont bruns foncé toute l'année avec quelques poils qui s'éclaircissent en été. Ce pelage leur permet de mieux se camoufler sur les côtes. La femelle est Miss Perfect et le mâle est Marshmalow. Ils ont eu 8 petits mais depuis l’expédition de Juin Ester n’a pas pu les voir tous ensemble, elle n’est donc pas sure qu’ils soient tous vivants.

Renard blanc et renard bleu en hiver (volée sur google :) )

Notre mission consiste à observer tous les comportement de la famille de renards qui nous a été attribuée et de noter scrupuleusement toutes nos remarques sur un petit carnet jaune au papier étanche: à quelle heure les adultes sortent chasser, ce qu’ils ramènent à manger, ce que font les petits pendant ce temps, combien sont-ils, quels sont leurs jeux, ect… Il faut également noter les interventions extérieures telles que le passage de randonneurs à proximité ou les changements météo, ou bien les aboiements que l’on entend au loin.

Pour couvrir un maximum d’évènements, nous nous relaierons le matin et l’après midi en deux « gardes » de 6 heures, soit de 10h à 16h puis de 16h à 22h, et ce chacun à notre tanière.

Note importante : les renards ont été baptisés par l’équipe venue en Juin, nous déclinons donc toute responsabilité quand au ridicule des prénoms :-) .

Suivre la rivière pour ne pas se perdre dans le brouillard.

Pour atteindre la tanière n° 10 nous marchons environ 1h en direction du nord et en suivant une rivière pour ne pas se perdre dans le brouillard. Ester nous a martelé tout le long du trajet « follow the river » car demain Caroline et moi ferons le trajet seules et à tour de rôle, il vaut donc mieux qu’on sache où l’on va.

Apres avoir repéré l’ensemble de rochers qui forment l’habitat de notre famille de renards, nous mangeons un morceau et redescendons au camp de base.

La tanière n° 10 dans le brouillard.

La végétation est parfois haute et dense, parfois basse et molle. Le brouillard nous empêche de voir le paysage qui nous entoure mais nous devinons aux bruits des milliers d’oiseaux que nous nous approchons d’une falaise ou que nous nous en éloignons.

Arrivés au camp, nous prenons un sentier vers l’est en direction de la tanière n°15. Nous marchons également 1h, maintenant sous une fine pluie sournoise. Une fois la tanière repérée, nous repartons après une courte pause « café/soupe ».

A notre retour en fin de journée je suis trempée : mon pantalon de pluie étanche n’a pas tenu le choc et le pantalon de randonnée ainsi que le caleçon de ski que je porte en dessous dégoulinent. Mes chaussures de rando font des bulles quand je marche et ma veste de ski doublée polaire sent déjà le chien mouillé. Quand au sac à dos, il est effectivement étanche, c’est à dire que l’eau qui rentre à l’intérieur n’en ressort pas. Heureusement j’ai de quoi voire venir, j’ai d’autres vêtements plus adapté. Mais décidément, cette semaine commence à prendre des allures de Koh-Lanta…

Mes pieds sont secs mais les chaussures ont bu la tasse!

La nouvelle cuisine-pataugeoire-étandoir à linge...

Ca ne sechera jamais...

Demain Ester et Camille nous quitterons et nous entamerons sérieusement notre mission. En attendant je suis crevée par ces 4h de rando et déçue de ne pas avoir vu de renard aujourd’hui. Le beau temps n’est pas prévu avant lundi, il faudra donc être patient…


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