Lundi 14 Juillet
Réveillés à 9h par la pluie, ça devient vraiment pénible…
Après une toilette de chat (un chapitre sera exclusivement consacré aux « problèmes techniques » liés au camping au bout du monde) et un petit déjeuner copieux, nous reprenons nos taches ménagères : vaisselle, préparation des sandwiches, des sacs, ect…
Et vers 13h, ô miracle, le soleil se lève enfin ! Pour la première fois depuis notre arrivée 5 jours plus tôt nous voyons enfin le paysage autour de nous. Je jette un œil vers ma tanière au loin et réalise la distance que je parcours chaque jour et la hauteur à laquelle elle se trouve. Le plaisir de voir le soleil est cependant de courte durée : nous comprenons que nous ne sommes pas les seuls a apprécier la chaleur lorsque des nuées de mouches nous envahissent en un rien de temps. Philippe devient rapidement nerveux et enfile sur sa tête son filet de protection spécial « moustiques en Ecosse » (une espèce de petit moustique sournois dont il me parle chaque année lorsqu’il s’y rend). Pas sexy mais pratique ce filet, il faut le reconnaître.
Je pars à 14h, en t-shirt et avec mon sac qui pèse une tonne mais pleine d’espoir. S’il fait beau je verrai peut-être où sont passés les renards de mon terrier.
Je m’arrête souvent en chemin pour admirer la vue, c’est incroyablement beau et grand.
Le paysage est vraiment a couper le souffle!
Je retrouve Caroline à 16h, tout sourire grâce au soleil qui nous réchauffe.
Assises sur notre perchoir, nous surplombons toute la vallée. On a l’impression que le monde entier nous appartient. Vers 17h Caroline me quitte et part en vadrouille histoire de profiter du beau temps avant de redescendre au camp.
La vue est vraiment incroyable. L'amas de rochers au premier plan est la tanière, en bas à droite se trouve notre camp de base tandis que la tanière de Philippe et Jonathan se trouve dans la vallée derrière la barre rocheuse du fond.
Confortablement installée dans la végétation et en plein soleil, je me prépare à patienter 6h avec mes jumelles pleine de buée lorsque je suis surprise par un mouvement une cinquantaine de mètres plus bas. Un renard ! Enfin !! C’est Pyjama, la femelle, qui vient dans ma direction en trottinant. Elle renifle à droite et à gauche, marque son territoire un peu partout, suit le sentier qui longe le terrier et le quitte pour venir à ma rencontre. Curieuse, elle s’approche à 2 mètres seulement de moi, me renifle, me contourne et finalement redescend à travers la végétation vers son terrier abandonné. Elle y déniche un oiseau mort qu’elle a du stocker un peu plus tôt et part tranquillement avec son butin dans la gueule. Enfin ! Enfin j’ai vu mon renard !! Cette visite surprise confirme cependant que les renards ont déménagé, reste à les trouver.
La femelle Pyjama vient me rendre visite.
Le reste de la journée passe tranquillement, sans rien d’autre à signaler que le brouillard qui va et qui vient, quelques aboiements de renards au loin et ces satanées mouches qui me rendent folle. Qu’importe, je savoure ces 6h de liberté dans ce paysage grandiose.
Le brouillard se déplace tres vite, quelques minutes séparent ces 3 photos.
A 22h je quitte mon poste et rentre au camp avec enfin quelque chose à raconter à Philippe, et surtout des photos !
Caroline a une bonne nouvelle a m’annoncer : elle a trouvé les renards du coté du lac. Elle a pu les observer un long moment avec sa longue vue, les petits jouant dans une plaque de neige tandis que les parents chassaient sur les falaises à proximité.
Demain nous échangerons nos tours de garde, je commencerai donc à 10h, et elle me relaiera à 16h. Si le temps reste au beau fixe, j’irai voir ce fameux lac avant de rentrer.
